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Même les oies aiment Salinger - Page 26

  • BD de foire


    podcast
    Malheureusemeimages.jpegnt un peu déçue de cette BD. Je ne dirais pas qu'elle est mauvaise mais Jouvray nous a habitué à beaucoup mieux en terme de scénario.  Un couple de maoris et leur petite fille sont engagés par un organisateur de spectacle de variétés pour s'exiber en temps que bêtes de foire. Leur mésaventure va les mener de Paris, à Londres en passant par les Etats-Unis, un cirque et un zoo. Tout cela orchestré par la vénalité et la lâcheté des hommes.

    Le thème de l'exploitation des hommes que l'on considère comme différents  est bien mieux traité à mon gout dans le film "Man to man" par exemple. Ici tout est cousu de fil blanc et rien ne surprend.


    Pourtant, comme cela est expliqué en aparté dans le premier tome (d'ailleurs je pense qu'ils parlent du film précédemment cité) Kia Ora est un projet personnel qui touche les auteurs.


    Malheureusement je m'attendais à mieux de la part de Jouvray et des éditions Paquet...

  • Des bulles et des dieux

    sommet_des_dieux.jpgC’est l’histoire d’un des plus grands mystères de l’alpinisme mondiale…

    Fukamachi, jeune reporter-photographe passionné de montagne, trouve dans un bazar de katmandou un appareil photo Kodak vieux d’une cinquantaine d’années. Et un doute l’assaille… se pourrait il que cet appareil soit celui de l’anglais Mallory disparu pendant l’ascension du toit du monde en 1924 et que l’on a jamais retrouvé ? Tout comme les corps de l'alpiniste anglais et de son compagnon de cordée Irvin, aperçus pour la dernière fois en pleine ascension à quelques centaines de mètres de l'arête sommitale.

    Si cela s’avère juste, nous saurions enfin si les deux anglais Mallory et Irvin ont atteint le sommet de l’Everest avant de disparaitre, et cela lèverait à jamais le débat sur la première ascension du plus haut sommet du monde.  A partir de ce doute persistant,  Fukamachipart à la rencontre des hommes qui font la montagne, de ses propres peurs, de l’envie de chacun de cotoyer le ciel pour se trouver et croise la route d’un personnage mystérieux… Habu Joji. L'Everest est à Habu Joji ce que l'Irak fut à Bush deuxième du nom : une quête sans relâche pour conquérir ce qui ne veut pas l'être.

    Habu JOji est près à tous les sacrifices, ceux de l'amour, ceux de la vie mais pas à ceux de la paix intérieure car toute sa vie est vécue pour une seule chose : la quête de l'Everest. Seul le sommet du monde pourra apaiser sa quête intérieure.

    img633.jpg

    L'adaptation manga du célèbre roman "Le sommet des dieux" de Baku Yumemakura par Jiro Taniguchi est une pure merveille qui ne peut pas laisser insensible que l'on soit passionné de montagne ou non. C'est l'histoire des Hommes face à la nature qui les dépasse, et entre les mots simples mais si bien choisis de Yumemakura et le crayon si fins de Taniguchi le majestueux Sagarmatha prend toute sa hauteur.


    « Quand vraiment je ne pourrais plus avancer avec les jambes j’irais avec le cœur »… Habu Joji.
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  • Chronique posthume

    Ray BradburyJe ne serais pas honnête si je disais que le décès de Ray Bradbury m'attriste profondément, et je ne voudrais pas décevoir ceux qui me lisent régulièrement et qui pourraient penser que mes critiques ne sont pas sincères...

    Très sincèrement, vous devez principalement ce post à mon "presque mari", fan de science fiction, qui m'a promis de s'inscrire aux flux RSS du blog et de poster des commentaires si j'amais je rendais hommage à Ray Bradbury décédé hier. Ca c'est pour la raison principale... La seconde, c'est parce que je reconnais son talent et son écriture dans le mythique Chroniques martiennes (le seul que j'ai lu de lui...).

    Si on parle SF, romans d'anticipation, fantasy, fantastique... ma culture se limite à peu de lecture : les Barjavel et la BD Percevan de mon adolescence, les Harry Potter, la série Uchronies en BD,Où le regard ne porte pas toujours en BD... et je crois que c'est à peu près tout !

    Autant la SF au ciné me tente parfois, et je ne suis jamais déçue (Bienvenue à Gataca, The island, Le labyrinthe de Pan, Blindness, La route, Les fils de l'homme, Hors du temps, La fontaine...), autant elle ne m'attire que très peu en littérature.

    Et pourtant... pourtant, les Chroniques Martiennes m'ont suprises par le fond et la forme. J'ai découvert une écriture extrêment poétique et précise où on sent que les mots sont mis bout à bout pour leur musique. Ahhh la musique des mots de Bradbury qui a dessinée dans mon imaginaire une planète mars toute en couleurs un peu pastels dans les tons rouges. Et c'est sans parler de sa vision d'une société futuriste qui rappelle les erreurs de l'Histoire avec un grand H que l'on connait : la découverte, la colonisation, l'acculturation, le mépris et la violence. A travers différents nouvelles on découvre une planète mars peu à peu colonisée par des hommes venus d'une terre qu'ils ont eu même détruits, et à votre avis que vont ils faire de la planète aux multiples soleils ?

    La SF n'est pas un genre mineur pour ados, mais un genre bien plus engagé socialement que tous les autres, alors merci Ray Bradbury d'en avoir été un digne représentant.

    Mais lui qui était contre internet, que penserait-il de tout ces hommages qui lui sont rendus sur la toile ?