C’est l’histoire d’un des plus grands mystères de l’alpinisme mondiale…
Fukamachi, jeune reporter-photographe passionné de montagne, trouve dans un bazar de katmandou un appareil photo Kodak vieux d’une cinquantaine d’années. Et un doute l’assaille… se pourrait il que cet appareil soit celui de l’anglais Mallory disparu pendant l’ascension du toit du monde en 1924 et que l’on a jamais retrouvé ? Tout comme les corps de l'alpiniste anglais et de son compagnon de cordée Irvin, aperçus pour la dernière fois en pleine ascension à quelques centaines de mètres de l'arête sommitale.
Si cela s’avère juste, nous saurions enfin si les deux anglais Mallory et Irvin ont atteint le sommet de l’Everest avant de disparaitre, et cela lèverait à jamais le débat sur la première ascension du plus haut sommet du monde. A partir de ce doute persistant, Fukamachipart à la rencontre des hommes qui font la montagne, de ses propres peurs, de l’envie de chacun de cotoyer le ciel pour se trouver et croise la route d’un personnage mystérieux… Habu Joji. L'Everest est à Habu Joji ce que l'Irak fut à Bush deuxième du nom : une quête sans relâche pour conquérir ce qui ne veut pas l'être.
Habu JOji est près à tous les sacrifices, ceux de l'amour, ceux de la vie mais pas à ceux de la paix intérieure car toute sa vie est vécue pour une seule chose : la quête de l'Everest. Seul le sommet du monde pourra apaiser sa quête intérieure.
L'adaptation manga du célèbre roman "Le sommet des dieux" de Baku Yumemakura par Jiro Taniguchi est une pure merveille qui ne peut pas laisser insensible que l'on soit passionné de montagne ou non. C'est l'histoire des Hommes face à la nature qui les dépasse, et entre les mots simples mais si bien choisis de Yumemakura et le crayon si fins de Taniguchi le majestueux Sagarmatha prend toute sa hauteur.
« Quand vraiment je ne pourrais plus avancer avec les jambes j’irais avec le cœur »… Habu Joji.