Tout commence en avril 1940 quand Louise, qui n’est autre que la petite Louise d’Au revoir là-haut qui aidait Edouard à confectionner ses masques, accepte de se dévêtir contre une importante somme d’argent, devant un médecin retraité et client fidèle de La Petite Bohème le restaurant qui l’emploie en extra. Sauf que cette requête pour le moins incongrue finit très mal. Le médecin se suicide devant une Louise qui prise de panique se retrouve sur les Grands Boulevards parisiens à courir seulement vêtue de sa honte et sa terreur. Cet épisode pour le moins traumatisant va soulever les secrets du passé et pousser la jeune femme en quête de vérité sur le chemin de l’Exode des parisiens de juin 1940.
Dans le dernier volume de la saga Les Enfants du désastre de Pierre Lemaitre, on retrouve des escrocs, des naïfs, des filous, des hommes et des femmes de courage qui nouent des amitiés improbables et qui révèlent leurs vraies nature pendant ces heures sombres. On s’y attache (pour ma part j’ai adoré Désiré Migaud, tour à tour avocat, porte-parole du gouvernement, prêtre prédicateur) car ils inscrivent leurs histoires dans l’Histoire avec un grand H comme les personnages des deux premiers volumes. Je n’irais pas jusqu’à dire que Miroir de nos peines est sensationnel, il est très bien mais n’est pas mon préféré de la saga. Un peu trop lent à mon goût, c’est ce que je lui reprocherait mais on ne peut pas nier qu’il y a dans les portraits de ces hommes et femmes quelque chose de Zola. Un grand merci à Pierre Lemaître pour l’ensemble des Enfants du désastre.