Même les oies aiment SalingerUn blog pour partager mes romans coups de coeur, les BD qui m'ont scotchées...2024-02-26T10:23:20+01:00All Rights Reserved blogSpiritHautetforthttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlNeufs parfaits étrangerstag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2020-02-25:62152312020-02-25T10:09:20+01:002020-02-25T10:09:20+01:00 Neuf parfaits étrangers ça fait penser à Dix petits nègres, et pour...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/memelesoiesaimentsalinger/600/media/01/01/2569782925.jpeg" alt=""/><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><span style="color: #ffcc00;"><strong><em><span style="font-size: 12pt;">Neuf parfaits étrangers</span></em></strong></span> ça fait penser à Dix petits nègres, et pour cause le dernier <span style="color: #ff6600;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Liane Moriarty</span></strong></span> est un huis clos entre neuf parfaits étrangers vous l’aurez compris, qui se retirent pour une retraite de 10 jours à Tranquillum House. Au programme : « noble silence », marche et méditation en pleine conscience et jeûne.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Il y a Frances l’auteure de romans sentimentaux à succès, le jeune couple de nouveaux riches, Ben et Jessica, Lars, l’avocat brillant et scandaleusement beau, Heather, Napoleon et Zoé Macroni, la famille idéale de sportifs.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Sous le vernis parfait de leurs existences (argent, succès, beauté) se cachent des blessures plus ou moins profondes qu’on ne devine pas immédiatement. Pour les deux autres participants de la retraite leurs motivations sont assez flagrantes. Carmel, mère de 4 filles, profondément dépressive suite à son divorce et Lars, un homme triste à en mourir, en surpoids et lui aussi profondément dépressif.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Pour les guider vers leurs « nouveaux eux » Dalila et Yao deux conseillers bien-être et Mascha la directrice du centre, une espèce de créature divine, céleste et évanescente dont la beauté n’a d’égale que son égo et… sa folie.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Comme d’habitude Liane Moriarty nous donne une grosse taloche derrière la tête pour nous faire rentrer dans le crâne que les apparences ne sont que des apparences. Rappelez-vous ces vies tranquilles dans les banlieues bourgeoises australiennes et ces mariages parfaits de <span style="color: #99cc00;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Petits secrets et gros mensonges</span></strong></em></span> ou<span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><em><strong> À la recherche d’Alice Love</strong></em></span>, que Moriarty dissèque pour en extraire les secrets et les failles.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Mais cette fois ci j’ai trouvé que la mayonnaise ne prenait pas vraiment. Un peu de lassitude peut-être ? Je ne pense pas. Le fait que ce soit un huis-clos ? Non plus, je suis assez fan de ce genre d’ambiance pour preuve Puzzle et Vertige de Thilliez, Le Mystère Sherlock de JM Erre, La Disparue de la cabine n°10 de Ruth Ware ou Invitation à un assassinat de Carmen Posadas pour ne citer que ces quelques huis-clos que j’ai aimés. À noter que tous ces exemples sont des polars, c’est peut-être cela qui m’a gêné dans Neuf parfaits étrangers : le genre. Parce ce que ces situations de confinement, en littérature, fonctionnent très bien avec les polars et les thrillers et que le dernier Moriarty n’a rien de tout cela.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">« L’enfer c’est les autres » comme l’a écrit Sartre dans le plus célèbre huis-clos de la littérature française (qui n’est pas un polar, tiens <span style="font-family: 'Apple Color Emoji';">
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlLe garçon qui voulait être Mary Poppins d’Alejandro Palomastag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2020-02-18:62136162020-02-18T10:23:39+01:002020-02-18T10:22:00+01:00 Mon premier roman d’Alejandro Palomas et assurément pas le dernier,...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/memelesoiesaimentsalinger/600/media/01/00/1485182772.jpeg" alt=""/><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Mon premier roman <span style="color: #993300;"><strong><span style="font-size: 12pt;">d’Alejandro Palomas</span></strong></span> et assurément pas le dernier, mon coup de cœur littéraire de ces derniers mois. Un magnifique roman chorale tout en sensibilité et pudeur ou la voix de l’enfance se mêle à celles des adultes.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"> </p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"><span style="color: #008080;"><strong><em><span style="font-size: 12pt;">« Quand je serai grand, je veux être Mary Poppins »</span></em></strong></span> voilà la réponse de Guille à son institutrice et le point de départ du roman et de votre voyage dans l’univers poétique d’Alejandro Palomas.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"> </p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Guille, 9 ans, ne veut pas être astronaute, joueur de foot ou président du monde comme ses camarades, non, lui veut être Mary Poppins. Un souhait qui met la puce à l’oreille à son institutrice. Nouveau dans l’école, hypersensible, il n’a qu’une seule amie Nazia, immigrée pakistanaise, avec qui il passe tout son temps libre. Le petit garçon affiche un sourire et une joie de vivre en toutes circonstances. Cela malgré l’éloignement de sa mère partie travailler à Dubaï quelques temps comme hôtesse de l’air et de son père un homme bourru, un peu brute de décoffrage qui ne comprend pas l’engouement de son fils pour Mary Poppins, les contes de fées et la magie, lui qui préfèrerait le voir faire du rugby. Pourtant Guille ne se défait jamais de son sourire et de son entrain.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Et si tout cela n’était que la face cachée de l’iceberg, l’arbre qui cache non pas une forêt mais un secret bien trop lourd à porter pour un enfant de 9 ans ? Malgré les réticences du père de Guille, Sonia son institutrice l’envoie consulter Maria la psychologue de l’école afin de lever le voile sur les secrets du petit garçon. Et ce n’est pas un mais plusieurs secrets qui vont être dévoilés.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Vous comprendrez très vite quels sont les secrets dont Guille préserve son entourage et comme moi vous en voudrez à Maria, la pauvre psychologue de ne pas voir ce qui est juste sous son nez. Et pourtant le roman ne pourrait pas fonctionner sans la défaillance des adultes, leurs trahisons et leurs propres douleurs car <span style="color: #339966;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">Le garçon qui voulait être Mary Poppins</span></strong></em></span> est une ode à la force de l’enfance et un juste rappel à l’ordre à nous, les adultes , qui devons les protéger.</p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;"> </p><p style="font-size: 11pt; font-family: Calibri, sans-serif; color: #000000;">Le seul reproche que je ferais à ce magnifique roman, est que nous ne savons pas ce qu’il arrive à Nazia Avis à Alejandro Palomas, à quand la suite pour connaître son histoire !</p>
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlDéjeuner en paix de Charlotte Gabris ( le livre pas la chanson)tag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2020-02-05:62104762020-02-18T10:15:07+01:002020-02-05T11:31:00+01:00 Deux inconnus qui déjeunent en terrassent, elles s’observent et se jaugent...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/memelesoiesaimentsalinger/600/media/02/01/2956091282.jpeg" alt=""/><p><span style="font-size: 10pt;">Deux inconnus qui déjeunent en terrassent, elles s’observent et se jaugent sans rien savoir l’une de l’autre.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 10pt;">Qu’elle est énervante cette parisienne branchée avec sa robe fleurie, ses Stan Smith et son vélo de bobo !Et qu’est-ce qu’elle est triste cette fille qui déjeune seule en terrasse, sûrement une touriste , une fille « <em>jamais trop prudente avec son parapluie alors qu’il ne pleut pas ». </em>.</span></p><p> </p><p><span style="font-size: 10pt;">Et comme il est bon de voir ses travers dans le miroir de</span> <span style="font-size: 12pt; color: #ff9900;"><em><strong>Déjeuner en paix, </strong></em><span style="color: #000000; font-size: 10pt;">le premier roman de <span style="font-size: 12pt; color: #008000;"><strong>Charlotte Gabris. </strong><span style="font-size: 10pt; color: #000000;">Toute ressemblance avec des personnages existants est tout simplement voulue et assumée par l’auteure. Une sorte de catharsis littéraire.</span></span></span></span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Les voix de ces deux jeunes femmes se succèdent tout le long du livre, mettant en lumière notre capacité à sublimer à tort la vie d’inconnus quand la notre ne tourne pas rond. Toutes les réflexions des deux jeunes femmes sont tissées autour de faux semblants, tout y est fake selon le point de vue où l’on se place.</span></p><p><span style="font-size: 10pt;">Rafraichissant et qui donne à réfléchir !</span></p>
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlLe Château des Animauxtag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2020-02-03:62099622020-02-03T12:04:59+01:002020-02-03T11:55:00+01:00 Un château abandonné par les hommes. Des animaux de la ferme qui s’en...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/memelesoiesaimentsalinger/600/media/01/00/1628663102.png" alt=""/><p>Un château abandonné par les hommes. Des animaux de la ferme qui s’en emparent et créent une république où tous seraient égaux. Égaux ? Non, pas vraiment, Égaux n’est pas le mot adéquat lorsque le pouvoir est détenu par une seule et même personne, le taureau Sylvio. Tyrannique, jupitérien arbitrairement, avide de pouvoir et de contrôle, mégalomane à l’extrême alors que son peuple, poules, chats, oies, canards et autres animaux de la ferme crèvent de faim, se tuent à la tâche pour assouvir sa soif de pouvoir. <br />Ça ne vous rappelle rien ? Outre les régimes totalitaires, du point de vue strictement littéraire <span style="color: #ff6600;"><em><strong><span style="font-size: 12pt;">La Ferme des animaux</span> </strong></em></span>de <span style="color: #339966;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Georges Orwell</span></strong></span> évidement. Un bel hommage que lui rendent ici <span style="color: #3366ff;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Xavier Dorison</span></strong></span> et <span style="font-size: 12pt; color: #ff9900;"><strong>Félix Delep</strong></span>. <br />Portée par la voix de l’oie Marguerite la révolte contre ce régime totalitaire gronde, les animaux se soulèvent contre le pouvoir en place mais en vain. La soif de liberté ne vaut pas grand-chose contre les chiens de Sylvio, sa garde rapprochée. L’arrivée au château du Rat Azélar, artiste itinérant dont l’apparence et le discours ne sont pas sans rappeler <strong><span style="color: #ffcc00; font-size: 12pt;">Gandhi</span></strong>, ouvre aux insurgés une autre voie. <span style="font-size: 12pt; color: #008080;">Rien ne sert de se battre avec les poings, le rire et le ridicule tuent davantage que les coups</span>. Une vraie menace pour le pouvoir en place qui tente de se débarrasser du saltimbanque par la force des crocs. Trop tard, le discours d’Azélar a déjà fait des émules, notamment auprès de <span style="font-size: 12pt; color: #008080;"><strong>Miss Bengalore</strong></span>, minette au pelage blanc qui élève seule ses deux chatons, et <span style="color: #33cccc;"><strong><span style="font-size: 12pt;">César</span></strong></span> le lapin, gigolo de profession qui le sauvent de la brigade canine . Tous deux bien décidés, malgré la peur de la répression, à faire valoir la voix du peuple, Miss Bengalore et César vont mener une campagne anonyme et non violente pour ridiculiser le pouvoir en place en érigeant Marguerite comme symbole de leur liberté. </p><p><br />Pour ma part je n’ai jamais été déçue du travail toujours bien ficelé et qui ne tombe pas dans le cliché de <span style="color: #3366ff;"><strong><span style="font-size: 12pt;">Dorison</span></strong></span> au scénario (<span style="color: #ff6600;"><em>Asgard</em></span>, <span style="color: #339966;"><em>Comment faire fortune en juin 40</em></span>, <em><span style="color: #3366ff;">Undertaker</span></em>…) et j’ai découvert le dessin tout en finesse de <span style="font-size: 12pt; color: #ff9900;">Félix Delep</span>, ancien élève de l’école Émile Cohl. Ajoutez à cela que je suis une fan de BD anthropomorphiques comme <em><span style="color: #ff0000;">Les Ailes du singe</span></em> ou <em><span style="color: #ff0000;">L’Épée d’Ardenois</span></em> d’<img id="media-6086333" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/media/02/00/1945536105.png" alt="Le château des animaux, Xavier Dorisson, Félix Delep " /><span style="color: #ffcc00;"><strong>Étienne Willem </strong></span>pou ne citer que celles-ci, j’étais déjà en terrain conquis avant même de commencer Le Château des animaux ! Le reste n’a fait que confirmer mon premier jugement, n’oublions pas que comme La Ferme des animaux en son temps, Le Château des animaux a une portée malheureusement universelle et c’est en cela que c’est une GRANDE bande dessinée.</p><p><img id="media-6086335" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/media/00/01/919361214.png" alt="Le château des animaux, Xavier dorisson, Félix Delep " /><img id="media-6086334" style="float: right; margin: 0.2em 0 1.4em 0.7em;" title="" src="http://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/media/01/02/4151301980.png" alt="Le château des animaux, Xavier dorisson, Félix Delep " /></p><p> </p>
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlMiroir de nos peines de Pierre Lemaîtretag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2020-01-27:62083472020-01-27T13:15:20+01:002020-01-27T13:11:00+01:00 Tout commence en avril 1940 quand Louise, qui n’est autre que la petite...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/memelesoiesaimentsalinger/600/media/02/00/2190011214.jpeg" alt=""/><p>Tout commence en avril 1940 quand Louise, qui n’est autre que la petite Louise d’<strong><span style="font-size: 12pt; color: #008000;"><em>Au revoir là-hau</em></span></strong>t qui aidait Edouard à confectionner ses masques, accepte de se dévêtir contre une importante somme d’argent, devant un médecin retraité et client fidèle de La Petite Bohème le restaurant qui l’emploie en extra. Sauf que cette requête pour le moins incongrue finit très mal. Le médecin se suicide devant une Louise qui prise de panique se retrouve sur les Grands Boulevards parisiens à courir seulement vêtue de sa honte et sa terreur. Cet épisode pour le moins traumatisant va soulever les secrets du passé et <strong><span style="color: #ff6600;">pousser la jeune femme en quête de vérité sur le chemin de l’Exode des parisiens de juin 1940. </span></strong></p><p>Dans le dernier volume de la saga<span style="font-size: 12pt; color: #008080;"><strong><em> Les Enfants du désastre</em></strong></span> de Pierre Lemaitre, on retrouve des escrocs, des naïfs, des filous, des hommes et des femmes de courage qui nouent des amitiés improbables et qui révèlent leurs vraies nature pendant ces heures sombres. On s’y attache (pour ma part j’ai adoré Désiré Migaud, tour à tour avocat, porte-parole du gouvernement, prêtre prédicateur) car <strong><span style="color: #339966;">ils inscrivent leurs histoires dans l’Histoire avec un grand H</span> </strong>comme les personnages des deux premiers volumes. Je n’irais pas jusqu’à dire que <span style="font-size: 12pt; color: #ff0000;"><strong><em>Miroir de nos peines</em></strong></span> est sensationnel, il est très bien mais n’est pas mon préféré de la saga. Un peu trop lent à mon goût, c’est ce que je lui reprocherait mais on ne peut pas nier qu’il y a <span style="color: #ff9900;"><strong>dans les portraits de ces hommes et femmes quelque chose de Zola</strong></span>. Un grand merci à Pierre Lemaître pour l’ensemble des Enfants du désastre.</p>
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.html« Le Service des manuscrits » d’Antoine Lauraintag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2020-01-20:62066302020-01-22T21:31:00+01:002020-01-20T12:10:00+01:00 Quand Violaine Lepage, éditrice en vue et responsable du service des...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/memelesoiesaimentsalinger/600/media/00/01/1037289732.jpeg" alt=""/><p><span style="font-size: 12pt;">Quand Violaine Lepage, éditrice en vue et responsable du service des manuscrits d’une célèbre maison d’édition, sort du coma après un accident d’avion, c’est la surprise. Le premier roman <span style="color: #339966;"><strong><em>Les Fleurs de sucre</em></strong></span> qu’elle vient de publier se trouve dans la première sélection du Goncourt. Au fur et à mesure que l’étau de la sélection se resserre, des événement étranges se succèdent. Tout d’abord, les pertes de mémoire de Violaine qui ne se souvient ni d’être fumeuse ni kleptomane. Jusque là rien de bien méchant qui ne pourrait pas être imputé à son coma. Le plus grave et le plus inquiètant étant le soudain silence de l’auteur-e que personne n’a jamais rencontré-e et les meurtres décrits dans le livre qui se déroulent à la lettre près depuis un an et que Sophie, lieutenant de police normande en charge de l’affaire, n’aurait jamais reliés au roman <span style="color: #339966;"><em><strong>les Fleurs de sucre</strong></em></span> si celui-ci n’avait pas été publié.</span></p><p><span style="font-size: 12pt;">Excepté <span style="color: #808000;"><strong><em>Fume et tue</em></strong></span>, qui serait celui qui se rapprocherait le plus dans le style narratif du <span style="color: #ff6600;"><em><strong>Services des manuscrits</strong></em></span> (tous les deux ont des accents de polar), j’ai lu tous les <span style="color: #3366ff;"><em><strong>Antoine Laurain</strong></em></span>. Ici encore Laurain donne vie aux objets et cette fois-ci pas n’importe lequel : un livre. Cet objet de fantasme et de labeur que couve pendant des mois, voir des années, même une vie entière pour certains, un auteur. Cet objet que chaque lecteur fera vivre à sa manière. Comme dans<span style="color: #993366;"><strong><em> le Chapeau de Mitterand</em></strong></span>, le livre <span style="color: #008080;"><strong><em>Les fleurs de Sucre</em> </strong></span>ici mis en abîme est un personnage à part entière du roman. Tout tourne autour de lui et de son/sa mystérieux-se auteur-e, davantage qu’autour du service des manuscrits qui donne son titre au roman. Ici on se demande si le livre, le roman prend une dimension prédictive ou résiliente, voir les deux à la fois. </span><br /><span style="font-size: 12pt;">Ce nouvel opus d’Antoine Laurain mêle les codes du polar et du roman, légèreté et noirceur avec des thèmes comme le viol jamais abordé jusqu’ici dans ses romans. Je l’ai dit, j’ai lu tous les Laurain donc forcément j’apprécie son style et son travail, et même si dans ce dernier roman il s’ouvre à un autre genre il ne perd rien de ce qui a fait son succès. </span></p>
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlLe Bal des Follestag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2020-01-07:62035712020-01-07T13:23:39+01:002020-01-07T12:25:00+01:00 Tour à tour institution d’accueil des indigents, puis prison pour femmes,...
<img src="https://size.blogspirit.net/hautetfort.com/memelesoiesaimentsalinger/600/media/02/02/1292057635.jpeg" alt=""/><p><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Tour à tour institution d’accueil des indigents, puis prison pour femmes, <strong><span style="color: #ff0000;">l’hôpital de la Salpêtrière </span></strong>sous la houlette du grand neurologue <strong><span style="color: #99cc00;">Charcot</span></strong> accueille à la fin du XIXème siècle <strong><span style="color: #33cccc;">épileptiques, « aliénées », hystériques. </span></strong>Pour la première fois de son histoire, l’établissement a une vocation médicale. Ici la maladie est exclusivement féminine et ce sont les hommes qui décident qui y entrent et qui en sort, mais ne rêvons pas cela n’arrive jamais. <span style="color: #ff9900;"><strong>Puisque la maladie est féminine, le roman l’est aussi.</strong> </span></span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Louise, l’«hystérique » de 16 ans rêve d’être la nouvelle Augustine des cours du mardi du neurologue, Thérèse, l’ancienne prostituée devenue « La tricoteuse » n’a rien d’une « aliénée », mais a jeté son amant volage et violent dans la Seine. Eugénie, la nouvelle recrue, jeune bourgeoise visitée par l’esprit de son grand-père défunt, puis par d’autres, est internée par son père. </span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Le jour de son arrivée à la Salpêtrière, ce don qui l’a mené dans ce gynécée neurologique va bouleverser la vie de Geneviève, l’infirmière-cheffe du service, femme austère et rigide</span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Chaque année à la mi-Carême est donné le « <strong><span style="color: #339966;">bal des folles</span> </strong>». Déguisées en Colombine, Arlequin, paysanne ou marquise au milieu du Paris en haut-de-forme et rivières de diamants, on se croirait dans un zoo. On vient de l’extérieur, on observe sans s’approcher entre curiosité malsaine et peur. </span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Cet événement exceptionnel qui donne son titre au livre est pour les « aliénées » un espace de <strong><span style="color: #008000;">liberté</span></strong>. Une catharsis, pendant laquelle elles peuvent enfin être elles-mêmes, un petit moment de gloire, où la <strong><span style="color: #33cccc;">liberté et l’émancipation sont autorisées.</span> </strong>Vous le saurez si vous finissez le livre. </span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Le terme « aliéniée » ici dérange. Sous un même mot, la société d’alors fourre sans distinction aucune toutes les femmes qui dérangent. Qu’elles souffrent de maladies neurologiques autant que psychiatriques, qu’elles soient mendiantes, prostituées, qu’elles aient voulu s’émanciper de la violence d’un mari, d’un amant, qu’elles aient voulu vivre autrement ou qu’elles soient simplement différentes, <span style="color: #ff9900;"><strong>elles sont « aliénées » puisqu’elles ne rentrent pas dans la norme.</strong> </span></span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Ici les hommes font du mal. Ils violent les patientes et les brisent à nouveau. Ils expérimentent, reproduisent les crises d’hystérie douloureuses à l’infini au nom de la science. Ils blessent et décident. Ils sont peu présents dans le roman mais pourtant omnipotents. </span><br /><span style="font-family: tahoma, arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><span style="color: #993366;"><em><strong>Le Bal des folles</strong></em></span> de Victoria Mas dénonce tout autant les conditions de soins des ces femmes, que LA condition de la femme qui a certes évoluée, mais pas suffisamment encore. </span></p>
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlLoup, que fais tu ?tag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2017-04-19:59345872020-01-07T12:37:45+01:002017-04-19T12:32:00+02:00 Daphné à qui la vie sourit, est mariée à un homme parfait, brillant,...
<p>Daphné à qui la vie sourit, est mariée à un homme parfait, brillant, séduisant et attentioné qui lui a donné deux charmantes petites filles. Daphnée, femme épanouie dans son travail mène sa carrière de front tout comme sa vie de famille même si son poste l'amène à s'éloigner chaque semaine du cocoon familliale. C'est lorsque son aînée, en pleurs lui demande de ne plus s'absenter car quand elle n'est pas là le loup vient et qu'elle en a très peur, que le tableau parfait commence à se fissurer pour finir par voler en éclat. Daphnée questionne comme elle peut sa fille en essayant de ne pas mettre les mots d'adultes sur les sombres confidences de la petite fille. Elle ne peut pas croire que l'homme qu'elle aime puisse être le pervers décrit. Et pourtant... Daphnée se prend la réalité sordide du quotidien de ses filles en pleine face. Lorsqu'elle décide de prendre les choses en main, c'est le système judiciaire français et toutes ses ambiguïtés qui va noircir encore plus le tableau. De victime à coupable c'est le combat d'une mère pour arracher ses enfants à l'abject et l'ignominie, et un plaidoyers pour une justice plus... juste.<br />Tous les bourreaux, violeurs et criminels sont les fils d'une mère, et c'est à celle de son mari que Daphnée adresse la lettre qui tient lieu de roman. Le combat de Daphnée deviendra également celui de cette femme qui pensait son fils parfait.<br />Il n'est pas fréquent qu'un homme écrive le combat d'une femme et je salue <em><strong><span style="font-size: 10pt; color: #ff9900;">Mathieu Menegaux </span></strong></em>pour cela avec son <span style="color: #99cc00; font-size: 10pt;"><em><strong>Un fils parfait.</strong></em></span></p>
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlDu temps où nous étions sauvagestag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2017-03-02:59167842017-03-02T13:39:17+01:002017-03-02T13:39:17+01:00 Attention, malgré ce qui suit ce livre n'est ni un roman noir, ni un...
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;"><img id="media-5576011" style="float: left; margin: 0.2em 1.4em 0.7em 0;" title="" src="http://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/media/01/01/433281191.JPG" alt="Karen joy Fowler, nos années sauvages" />Attention, malgré ce qui suit ce livre n'est ni un roman noir, ni un thriller.</span><br /><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">Rosemary a une famille tout ce qu'il y a de plus normal et conventionnelle : un père et une mère attentifs à leurs enfants, Lowell, un grand frère protecteur et une sœur jumelle, Fern. Tout va bien dans le meilleur des mondes jusqu'à la disparition de celle-ci à l'âge de 5 ans. Disparue de la circulation, plus de traces d'elle, seuls restent les souvenirs. Le sujet est tabou, personne n'en parle dans la famille et pourtant chacun souffre en silence du manque et de l'absence en remâchant sa responsabilité. Comme on s'en doute, la disparition de Fern fait voler en éclat le tableau de la famille parfaite. Ce n'est qu'arrivée à l'âge adulte que Rosemary prend pleinement conscience de la responsabilité de ses parents dans l'éclatement de sa famille et avec quelle violence ils leur ont infligé la douleur de la séparation, bornés qu'ils étaient à n'écouter que leurs petits ego. Oui Fern était particulière un être à part qui n'aurait jamais dû disparaître au risque de briser des êtres à qui l'on a demandé de l'aimer et la chérir comme un membre à part entière de la famille, mais surtout Fern n'aurait jamais dû faire son entrée dans la famille Cook.</span><span> <strong><em><span style="font-size: 14pt; color: #ff6600;">Karen Joy Fowler </span></em></strong></span><span style="font-family: arial, helvetica, sans-serif; font-size: 12pt;">nous parle dans <strong><em><span style="color: #339966; font-size: 14pt;">Nos années sauvages </span></em></strong>avec humour, tendresse mais aussi sans concession, de ce sentiment qu'ont les hommes à se sentir toujours supérieurs aux animaux, de la violence infligés à ceux-ci sous couvert de la science et d'une famille brisée par l'ego de ses parents.</span></p>
Lulkilihttp://memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com/about.htmlOyez, oyez habitants de Haute-Savoie !!tag:memelesoiesaimentsalinger.hautetfort.com,2014-04-26:53559772014-04-26T17:12:15+02:002014-04-26T17:12:15+02:00 Salon du livre convivial et chaleureux recherche bénévoles...
<p><span style="font-size: medium;"><strong><em>Salon du livre</em></strong></span> <em><strong><span style="color: #ff6600;">convivial et chaleureux</span></strong></em> recherche <span style="color: #008000;"><strong><em><span style="font-size: medium;">bénévoles</span></em></strong></span> aimant les livres pour coup de main le samedi 10 et le dimanche 11 mai dans une ambiance sympathique (accueil, buvette…). Contactez Léontine Pugieux au 04 50 25 68 59 pour plus de renseignements.<br />Petite annonce</p>