Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Des bulles et des hommes - Page 8

  • Dites seulement que j'ai Thor !

    asgard-300x300.jpgUne belle découverte que je n'ai pas pu m'empêcher de dévorer au travail. Tout y est dans Asgard de Xavier Dorison et Meyer : le scénario, la mythologie nordique parfaitement maîtrisée, le graphisme et les couleurs, ah les couleurs...


    Asgard est laid, tellement laid et infirme qu'il a été abandonné à la naissance mais par Odin qu'il est courageux, à tel point qu'il prend sa revanche sur les dieux qui l'ont doté d'une infirmité (tout est dans le titre du premier tome) en débarassant les fjords des krokkens (monstres) qui massacrent les habitants.
    Asgard est laid, courageux mais aussi misogyne, solitaire, revenchard et égoïste.


    Asgard ne veut pas sauver ceux qui le mettent au banc de la société en le traitant de Skraeling (littéralement "homme laid") mais peut être tout simplement faire ce que personne n'ose faire car il est différent.

    J'attend de voir avec impatience la suite et de savoir comment les dieux se vengeront de celui qui les défient en pourchassant le serpent-monde : le Ragnarok de la mythologie nordique qui annonce la fin du monde !

    Cette BD tombe à pic en ce début de dernier trimestre 2012...

  • BD de foire


    podcast
    Malheureusemeimages.jpegnt un peu déçue de cette BD. Je ne dirais pas qu'elle est mauvaise mais Jouvray nous a habitué à beaucoup mieux en terme de scénario.  Un couple de maoris et leur petite fille sont engagés par un organisateur de spectacle de variétés pour s'exiber en temps que bêtes de foire. Leur mésaventure va les mener de Paris, à Londres en passant par les Etats-Unis, un cirque et un zoo. Tout cela orchestré par la vénalité et la lâcheté des hommes.

    Le thème de l'exploitation des hommes que l'on considère comme différents  est bien mieux traité à mon gout dans le film "Man to man" par exemple. Ici tout est cousu de fil blanc et rien ne surprend.


    Pourtant, comme cela est expliqué en aparté dans le premier tome (d'ailleurs je pense qu'ils parlent du film précédemment cité) Kia Ora est un projet personnel qui touche les auteurs.


    Malheureusement je m'attendais à mieux de la part de Jouvray et des éditions Paquet...

  • Des bulles et des dieux

    sommet_des_dieux.jpgC’est l’histoire d’un des plus grands mystères de l’alpinisme mondiale…

    Fukamachi, jeune reporter-photographe passionné de montagne, trouve dans un bazar de katmandou un appareil photo Kodak vieux d’une cinquantaine d’années. Et un doute l’assaille… se pourrait il que cet appareil soit celui de l’anglais Mallory disparu pendant l’ascension du toit du monde en 1924 et que l’on a jamais retrouvé ? Tout comme les corps de l'alpiniste anglais et de son compagnon de cordée Irvin, aperçus pour la dernière fois en pleine ascension à quelques centaines de mètres de l'arête sommitale.

    Si cela s’avère juste, nous saurions enfin si les deux anglais Mallory et Irvin ont atteint le sommet de l’Everest avant de disparaitre, et cela lèverait à jamais le débat sur la première ascension du plus haut sommet du monde.  A partir de ce doute persistant,  Fukamachipart à la rencontre des hommes qui font la montagne, de ses propres peurs, de l’envie de chacun de cotoyer le ciel pour se trouver et croise la route d’un personnage mystérieux… Habu Joji. L'Everest est à Habu Joji ce que l'Irak fut à Bush deuxième du nom : une quête sans relâche pour conquérir ce qui ne veut pas l'être.

    Habu JOji est près à tous les sacrifices, ceux de l'amour, ceux de la vie mais pas à ceux de la paix intérieure car toute sa vie est vécue pour une seule chose : la quête de l'Everest. Seul le sommet du monde pourra apaiser sa quête intérieure.

    img633.jpg

    L'adaptation manga du célèbre roman "Le sommet des dieux" de Baku Yumemakura par Jiro Taniguchi est une pure merveille qui ne peut pas laisser insensible que l'on soit passionné de montagne ou non. C'est l'histoire des Hommes face à la nature qui les dépasse, et entre les mots simples mais si bien choisis de Yumemakura et le crayon si fins de Taniguchi le majestueux Sagarmatha prend toute sa hauteur.


    « Quand vraiment je ne pourrais plus avancer avec les jambes j’irais avec le cœur »… Habu Joji.
    podcast