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Livres - Page 4

  • Si vous avez détesté... vous détesterez...

    le désamour, antonia kerrCe soir l'envie me vient de prendre les choses à l'envers. Pourquoi toujours comparer ce que vous avez aimé avec ce que vous devriez, en toute logique, adoooorer ? Et pourquoi pas l'inverse ?  La comparaison est même peut-être plus pertinente sous cet angle là.

    Il y a quelques années, je me suis bornée à aller jusqu'au bout de La Vie est brève et le désir sans fin de Patrick Lapeyre. Je retrouve aujourd'hui dans Le Désamour d'Antonia Kerr, tout ce que j'ai détesté chez Lapeyre il y a 4 ans. 

    A savoir, un couple qui se détruit lui-même, qui se confond en cynisme, qui parle d'amour en donnant l'impression de ne s'être jamais aimé tant que ça. Un couple où chacun se morfond dans ses angoisses de désamour et d'abandon, se complait dans son égoïsme. Comme on dit vulgairement, qui se touche la nouille.

    la vie est breve et le désir sans fin, patrick lapeyre


    Avec pour nous raconter tout ça de grandes tirades intellos sur l'amour et le désir, du genre “Elle prétendait m'aimer pour se débarrasser de la culpabilité de ne plus m'aimer”....

    Nul.

    Ps: encore une fois, mon avis n'engage que moi.

  • Le Cas Eduard Einstein

    einstein, laurent seksisCe qui est bien avec Laurent Seksik, c'est que ses bouquins s'intéresse toujours à la face obscure et méconnue de grands hommes. Je vous avais ainsi déjà parlé des Derniers jours de Stefan Zweig.

    Le Cas Eduard Einstein c'est l'histoire à 3 voix du secret le mieux gardé du grand Albert. Les voix du père, de la mère et du fils qui racontent à tour de rôle les 20 années d’internement d'Eduard à l'hôpital psychiatrique de Zurich. On connait d'Einstein son humanisme, son implication dans la lutte pour les droits de l'homme, ses regrets quant à sa signature en bas de la lettre destinée à Roosevelt et à l'origine des bombes Hiroshima et Nagasaki. Seksik s'interroge pendant 300  pages sur 'humanité d'Einstein quant à la folie de son fils.

    Comment l'un des plus grands humanistes du xxème  siècle laisse t'il son fils se perdre dans les méandres de la schizophrénie, sans jamais lui porter secours, ne serait-ce qu'un secours moral ?Lui, Einstein, dont on connaît son amitié, son attachement presque paternelle pour kurt Godel, lui-même souffrant de paranoïa aiguë. 

     

    Ps : finalement, si vous lisez Le Cas Eduard Einstein vous découvrirez que ce n'est pas 1 secret mais 2 que cachait le grand Albert... Le deuxième n'ayant été découvert que récemment, à l’occasion de la publication des lettres d'Einstein à Mileva sa première femme et mère d'Eduard. 

    RePs : si vous avez aimé La Déesse des petites victoires, vous aimerez Le Cas Eduard Einstein.

     

  • Kinderzimmer

    kinderzimmer, valentine gobyCa y est la rentrée littéraire a débuté il y a 15 jours, c'est parti pour les paris fous aux prix littéraires et les annonces de "chef d'oeuuuuuuuuuuuvrrre ! mais si je vous jure".Je n'ai pas encore beaucoup de livres de la rentrée 2013 à mon actif si ce n'est Le Cas Eduard Einstein de Laurent Seksik, Uniques, premier roman de Dominique Paravel qui est en cours et Kinderzimmer de Valentine Goby.

    Kinderzimmer , c'est l'histoire de Mila et son arrivée au camp de Ravensbrück. C'est aussi l'histoire de l'enfant qu'elle mettra au monde dans un baraquement de l'horreur, de tous ces enfants élevés dans les kinderzimmers, les nurserys des camps de concentration où on laissait des nouveaux-nés qui avaient déjà l'air de vieillards se faire dévorer par les rats ou mourir de la dysentrie. Kinderzimmer c'est aussi une histoire d'amour maternelle, de don de soi, de soif de vivre et de sauver.

    Alors c'est très émouvant, très dur, lourd, pesant, effroyable de vérité historique, ça laisse une brique au fond de l'estomac mais je suis plutôt mitigée.

    Jusqu'à l'accouchement de Mila, l'écriture de Goby est très explicative, trop narrative à mon goût, il n'y a pas de dialogue et cela ralentit le texte, le plombe encore plus et accentue la mort omniprésente. La deuxième partie, celle de la naissance, est plus vivante, oui plus vivante, l'écriture est plus rythmée, elle prend une cadence plus rapide sûrement pour appuyer sur la valeur de la vie, pour marquer la renaissance de Mila qui revient à la vie par la maternité. Des deux parties c'est celle que j'ai préféré si l'on parle de l'écriture en elle-même. Kinderzimmer s'inscrit dans la lignée de ces histoires de femmes dont je vous ai déjà parlé (Certaines n'avaient jamais vus la mer, La déesse des petites victoires, Ana non)