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littérature espagnole

  • C'est pas la première impression qui compte

    le prisonnier du ciel, carlos ruiz zafon, guerre civile espagnoleJe l'ai déjà dit, il y a des livres dont j'ai peur de parler pour ne pas laisser s'envoler la magie de la lecture par des banalités qui ne sont pas à la hauteur du livre. Mais je me lance quand même. Il y a quelques années on m'a offert 2 fois le même noël L'Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon. Ca a été une révélation, un rêve fantasmagorique de 400 pages dans les brumes épaisses d'une Barcelone qui ne ressemble en rien à celle de L'Auberge espagnole de Klapish Puis il y eu la suite, Le Jeu de l'ange, un prequel comme on dit maintenant, qui chronologiquement pose les pierres du premier tome. Et là j'ai trouvé ça glauque et presque malsain. Une grosse déception pour moi.

    Et début 2013, sort Le Prisonnier du ciel, le troisième tome de cette trilogie qui peut se lire dans le désordre, même si vous le verrez si vous vous lançez, c'est en lisant les 3 tomes à la suite qu'on se rend compte du tour de forçe littéraire de Zafon. J'ai eu du mal à l'acheter, je voyais Le Prisonnier du ciel m'appeler sur les rayonnages des librairies comme un souvenir de L'Ombre du vent. Mais c'est pour les lecteurs de la bibliothèque que je l'ai acheté plus que pour moi, sachant qu'on nous le demanderait. Et ça a été plus fort que moi, je l'ai ouvert...

    Le Prisonnier du ciel est la "réécriture" réaliste du Jeu de l'ange, tout simplement. On y retrouve les Sempere père et fils, les gardiens d'une librairie barcelonnaise, l'ombre de Fumero le bourreau de la guerre civile espagnole, David Martin le jeune écrivain qui perd son âme en acceptant d'écrire le roman du siècle pour le compte d'un personnage diabolique dans Le Jeu de l'ange. Et Fermin. Fermin le protecteur de la famille Sempere. Un petit margoulin qui a traversé la guerre civile dans ce qu'il y a de plus horrible, qui n'a pas la langue dans sa poche et connait les moindres recoins de la Barcelone gothique aux brumes fantasmagoriques de Zafon.

    En 1957, un curieux personnage à la gueule cassé et au corps qui l'est encore plus, laisse un message à Fermin. Il posséderait quelque chose qui ne lui appartient pas, une clef. Plus que la clef d'un coffre, celle ci ouvre les portes du passé de Fermin, des secrets de la famille Sempere et les portes de la prison du Fort de Montjuic. A Montjuic, pendant la guerre civile, on a tué, rabaissé les hommes , torturé et laisser la cupidité et la soif de pouvoir prendre le dessus. Comme une boite de Pandore le fort de Montjuic est chez Zafon le berceau des atrocités de la guerre civile et de la "cupidité" (vous comprendrez en lisant le livre) de certains. Et c'est un chef d'ouvre littéraire, un tour de forçe dans la même veine que Shutter Island de Dennis Lehanne. 

    Et si vous aimez Le Prisonnier du ciel, vous aimerez également Ana non d'Agustin Gomez Arcos, l'histoire poétique d'une mère qui vit seule la tourmente de la guerre civile espagnole et l'emprisonnement de son fils dissident de Franco.

     

  • Carton d'invitation

    invitation à un assassinat, carmen posadasOlivia Uriarte n'est pas du genre à aimer les piques-assiettes qui s'incrustent dans les soirées où ils ne sont pas invités. Olivia Uriarte aurait détesté comme moi Les morsures de l'aube de Tonino Benacquista. Ses invités, elle les trie sur le volet, n'est pas invité qui veut puisque seuls ceux qui ont de bonnes raisons de la tuer sont conviés à fêter son divorce sur le luxueux yatch de son ex-mari. Son récent, et quatrième divorce, n'est qu'un prétexte fallacieux pour programmer son.... assassinat. Rien de moins. C'est ainsi que 8 personnes + OLivia se retrouvent à naviguer sur la méditérannée

    Comme on dit quand on cherche la m.... on l'a trouve. Et tout le but de ce bouquin est de savoir à qui la mort d'Olivia soulagera le plus la conscience. Entre l'ancien amant qui a enfreint la loi pour elle, sa soeur qui est toujours passée en second, la jeune et candide top-model à qui Olivia a volé son dernier mari, la mère de celle-ci pour qui sa fille est tout, le nouveau petit-ami au passé mystérieux de cette même top-model, la star de cinéma et sa petite amie qui ont beaucoup à cacher, qui a le plus de bonnes et mauvaises raisons de voir la belle Olivia disparaître ???

    Joli surprise que Invitation à un assassinat de Carmer Posadas, et surtout jolie mise en abymes de plusieurs romans dont Le meurtre de Roger Ackroyd d'Agatha Christie et Rebecca de Daphnée du Maurier. En plus, ça a un petit côté glamour qu'on ne trouve pas souvent dans les polars.