A ma liste d'invités surprises à réunir pour une soirée j'ajoute :
- John Irving parce que je suis tombée sous son charme dès la troisème ligne de L'oeuvre de dieu, la part du diable, un savoureux mélange de Dickens et de Salinger ce bouqin.
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A ma liste d'invités surprises à réunir pour une soirée j'ajoute :
Vous connaissez Sébastien Gendron ? Non ? Quel dommage ! Petit portrait minute où toutes ressemblances avec un personnage réel n'est pas fortuite : Sébastien Gendron porte des lunettes noires quand il est attablé en terrasse d'un café de Haute-Savoie. Sébastien Gendron a une belle tignasse de cheveux, un peu comme une extension extra-cranienne de son imagination débordante, c'est le cas de le dire. Sébastien Gendron on a l'impression qu'il faut le couper dans le texte parce qu'il cherche les bons mots, la bonne expression avec peut être un peu de mal à se brider parfois. Sébastien Gendron parle beaucoup et il parle comme il écrit, avec plein de références et d'images très sympas, on l'écoute et on a l'impression de lire un de ses livres. Sébastien Gendron il parle très bien anglais parce qu'il a beaucoup voyagé, il fait aussi du cinéma voilà pourquoi.
Sébastien Gendron il a écrit un volume du Poulpe, avec un record de pages pour la collection (Mort à Denise). Je vous l'ai dit il a du mal à se brider. Sébastien Gendron il écrit à partir de plein de trucs qui l'inspirent, un reportage télé et une chanson de Divine Comedy pour Quelque chose pour le week-end, des événements de l'actualité... il adore les histoires un peu "lâches", quand un mari veut tuer sa femme et qu'une femme veut tuer son mari.
Et le plus important c'est que c'est un régal de le lire et qu'il est le premier auteur à donner sa liste d'invités surprises !
Sébastien Gendron said :
-Je voudrais Clint Eastwood et Arnold Swarzenneger pour qu'ils m'expliquent pourquoi ils n'ont jamais tourné ensemble un film sur les relations père fils,
- Je voudrais mon chat Pabst et GW Pabst pour que l'un explique à l'autre comment il s'est pendu,
- Je voudrais Philippe Djian pour comprendre comment il fait pour placer autant de fois l'expression autant de fois l'expression "à bien des égards" dans un seul bouquin sans que ça paraisse lourd,
- Je voudrais Mary Shelley et sa créature pour voir s'il est est capable de tenir la distance,
- Je voudrais Jean Echenoz et Jean Patrick Manchette pour l'excellence de la conversation sur le rien et le grand tout,
- Je voudrais Brautigan et Garnier pour qu'ils me parlent de ce qu'il y a vraiment de l'autre coté,
- Je voudrais Scorsese pour apprendre en trois heures l'histoire du cinéma mondiale,
- Je voudrais Chaplin et Brando pour qu'ils me racontent le tournage de La Comtesse de Hong Kong
- Je voudrais Houdini pour qu'il m'explique le secret des chaines brisées et de l'émancipation du corps,
- Je voudrais James Bond pour lui dire ses quatre vérités,
- Je voudrais Winona Ryder pour lui dire que maintenant c'est fini, que je ne l'aime plus mais que toutes ces années ont été merveilleuses.
Tonino... je m'en veux d'avoir descendu en flèche tes Morsures de l'aube... Là c'est le coeur qui parle, mais pas la raison, car je ne changerais rien à ce que j'ai dit sur cette m... Mais je veux me racheter en parlant de tous les livres de toi qui m'ont tellement plus !
Zou tagazou (ne me demandez pas d'où vient cette expression) parlons maintenant de Malavita.
Une famille de bons américains biens sous tous rapports et apparences emménage en pleine nuit et en pleine discrétion dans un village de Normandie. Ni Maggie, la mère, Belle la fille, Warren le fils ne cherchent à faire de vagues au sein de la communauté Normande qui les accueille. Seul Fred le père de la famille ne semble pas s'accomoder de cette nouvelle vie, et tous les membres de sa famille ont l'air de lui reprocher leur nouvelle existence à l'écart de tout ce qu'ils ont connus avant. Fred, lui, refuse de vivre comme on (mais qui ?) veut lui imposer.
Mais chassez le naturel il revient au galop, Fred n'est pas Fred, Fred c'est le personnage lisse et carré que le FBI a créé pour cacher l'identité de Giovanni Manzoni. Giovanni c'est un sanguin, un violent qui a le sang aussi chaud qu'une sauce arrabiata bien relevée. Giovanni c'est un affranchi, un ancien Wiseguy qui a 16 ans avait déjà arraché les doigts d'un récalcitrant, qui a touché à la coke et aux filles à l'âge où je lisais Mon petit poney flamme. Giovanni il a vendu père, mère, cousins et tous les padrinis de la mafia New-Yorkaise pour sauver sa peau. D'où le lisse Fred, sa nouvelle vie et sa nouvelle identité dans le cadre d'un programme de protection des témoins.
Alors quand Fred trouve une machine à écrire à la cave et se met en tête d'écrire ses mémoires, lui qui n'a même jamais ouvert un livre, le FBI voit rouge encore plus rouge qu'un sauce aux pepperonis.
Loin de moi l'idée de faire l'apologie du crime, qui plus est organisé, mais on (je) ne peux pas nier que La Cosa Nostra, La Pieuvre, L'Honorable Société ou quelle que soit son nom, que depuis Les Parrains, inspirés des livres de Mario Puzzo, ce monde exerce une fascination sur les lecteurs. Et là, ça ne rate pas, les bad boys moi j'aime ça ! Et quand c'est Benacquista qui raconte c'est un vrai bonheur !
Si vous voulez de la vraie, de l'authetique catsagne de mafieux, lisez Le Testament du dernier parrain de Bill Bonano, un ancien padrino qui a écrit ses mémoires à la conditon expresse qu'elles ne soient publiées qu'après sa mort.