Une jolie histoire de femme sous le soleil pastel de Sardaigne (encore).
La Comtesse de ricotta de Milena Agus n’a rien d’une comtesse, sa famille est désargentée et ses mains encore plus molles que le célèbre fromage italien. Dans la vie comme en amour, tout lui échappe et elle se laisse porter en espérant rencontrer l’amour, un homme qui serait comme un père pour son fils dont tous les enfants de l’île se moquent à cause de ses lunettes aux verres encore plus gros qu’une loupe.
Les soeurs de la Comtesse poursuivent elles aussi des rêves inaccessibles mais reprochent à
leur soeur son penchant pour la rêverie.
Non, Noémie l’aînée se démène comme une damnée pour que le palazzio familiale retrouve son luxe d’antan et la famille son statut d’aristocrate. Maddalena, elle, se rêve mère de famille comblée et pour cela tous les vendredis soirs elle passe de Bobonne à déeese de la luxure. Elles rêvent, elles courent chacune à sa manière, dans la frénésie de l'acte sexuel ou dans le lenteur de l'attente après une vie qu'on souhaite plus douce ou plus méritée. Mais les trois soeurs vont apprendre que les rêves se payent parfois au prix du renoncement. C’est une jolie histoire de femmes, une fable qui parle de rêves et d’espérances avec beaucoup de poésie et tout cela avec en musique de fond une lancinante roucoulade italienne.