Nadia Comanci est une légende à elle seule. Comment ne pas être fasciné par ce fil de fer qui à 14 ans à mis à mal le système de notation de l'épreuve de gymnastique des JO de Montréal en obtenant la note de 10 ?
En 1976 Nadia Comanci i fait souffler un vent de perfection sur les épreuves de gymnastique. Son assurance, son côté "je suis un robot qui exécute à la perfection ce qu'on m'ordonne" devient le flambeau du communisme de Ceauscecu. Toute sa vie la petite gymnaste, sera l'instrument de propagande politique du dictateur roumain et de son entraîneur. On se questionne tout le long du livre sur le libre arbitre de Nadia qui exécutera sans jamais ou presque faillir à la mission que ses performances physiques lui imposent.
Quel est dans les années 80 le regard que l'on pose sur le corps de ces jeunes filles que l'on condamne à ne jamais grandir, à rester éthérées et aériennes comme un rêve fait de vent ?
La Petite communiste qui ne souriait jamais, n'est pas une bio de Nadia Comanci. Lola Lafon s'est prise au jeu de décrire le quotidien de cette jeune fille qui a perdu sa vie en l'offrant à la "perfection" et au regard des autres. Je vous le recommande.